Système d’alerte sanitaire

En France, un évènement climatique extrême comme la canicule de l’été 2003 a été lourd de conséquences avec une surmortalité de près de 15000 décès et des structures d’urgence surchargées. Les systèmes de surveillance en 2003 n’ont permis ni de détecter à temps un tel phénomène, ni d’évaluer rapidement son impact sur la population. Le Ministère de la Santé français et l’Institut de Veille Sanitaire ont alors décidé de mettre en place un système de veille sanitaire à la fois non spécifique (non fondé sur des pathologies identifiées a priori) et réactif, avec une transmission quotidienne des données en temps réel ou proche du réel.
En 2009 au niveau européen, l’European Monitoring of excess Mortality for public health action (EUROMOMO Project) a été mis en place dans plusieurs pays européens. Le Luxembourgparticipe à ce projet en envoyant chaque semaine des informations sur le nombre de décès sans donner de précision sur les causes de décès.
Depuis 2013, le système national de surveillance des traumatismes RETRACE reçoit tous les trois mois les données sur les cas de traumatismes pris en charge au niveau des services d’urgence des hôpitaux du Luxembourg. Cependant aucun système de surveillance de mortalité ou de morbidité en place au Luxembourg ne permet de réaliser une veille sanitaire en temps quasi réel afin de s’adapter rapidement à des situations variées environnementales ou infectieuses.
“Dans le but de détecter de nouvelles menaces pour la santé publique (d’origine infectieuse ou environnementale, naturelle ou malveillante) mais également de suivre et d’évaluer l’impact, sur la santé de la population, d‘évènements connus et attendus (épidémies saisonnières) ou inattendus (catastrophe industrielle, phénomène climatique extrême...)” le Ministère de la Santé en collaboration avec le Luxembourg Institute of Health (LIH), souhaite mettre en place un système de veille sanitaire régulière et automatisée avec une remontée de l’information en temps quasi réel.